Enseignante du primaire
Poursuivie pour 325 000$Gabrielle Duchaine-Baillargeon
Le Journal de Montréal
27/09/2007 07h00 - Mise à jour 27/09/2007 09h57
L’enseignante donne des cours de français à l’école Rosely de Westmount.
Photo Olivier JeanUne enseignante du primaire est poursuivie pour plus de 300 000 $ par deux anciens élèves de 4e année qui auraient été maltraités et humiliés durant toute une année scolaire.
La professeure, qui donne des cours de français dans des classes d'immersion à l'école Rosely de Westmount, est poursuivie par les familles de deux anciens élèves.
Elle a d'abord été traînée en justice en 2005 par les parents de Mathew Artinian, qui aurait vécu une année d'enfer en 2004- 2005 à cause de l'attitude de son enseignante.
Celle-ci l'aurait insulté, accusé de tricher, diffamé auprès d'autres parents et intimidé à plusieurs reprises.
"On a beaucoup hésité avant d'entreprendre des procédures, assure le père de l'enfant, Hagop Artinian. Mais ce qui se passait en classe était suffisamment grave pour nous convaincre.
«Personne ne peut faire subir ça à un enfant, dit-il. C'est désagréable et très stressant pour lui.»
Les parents réclament 155 000 $ et la cause sera entendue en mai 2008.
Une deuxième poursuite Une autre famille a décidé de poursuivre l'enseignante il y a quelques semaines pour des sévices dont leur fils aurait lui aussi été victime en 2004-2005.
La mère de l'enfant accuse la professeure de torts semblables à ceux subis par Mathew Artinian.
Le jeune Ian Jones Mackling aurait été fréquemment humilié par l'enseignante devant toute la classe.
Elle lui aurait par exemple fait copier la phrase «Je ne serai plus dégoûtant» après qu'il eut éternué et couru vers son bureau pour prendre un mouchoir.
La mère du garçon, Jennifer Jones, demande 170 000 $.
Innocente Si les allégations des familles sont sérieuses, l'enseignante peut compter sur l'appui de la Commission scolaire English-Montreal, de l'école et du syndicat des enseignants.
«Nous pensons bien qu'elle va être complètement blanchie», assure Ruth Rosenfeld, du syndicat.
«Il y a d'autres éléments à ajouter à l'histoire, mais nous ne pouvons pas les divulguer maintenant car ils sont confidentiels, explique-t-elle. On verra ce que le juge en pensera.»
L'avocate de l'enseignante, Me Nathalie Bussière, semble elle aussi confiante. Elle se dit toutefois surprise que sa cliente soit aux prises avec une deuxième poursuite.
«Ces événements se sont produits il y a plus de deux ans, dit-elle. On ne s'attendait pas à ça. Selon nous, elle n'a pas commis de faute.»
Les allégations Dès le début de l'année scolaire, l'enseignante semble prendre les garçons en grippe.
Elle déchire le cahier d'exercices d'un élève et le qualifie de «pitoyable».
Elle l'accuse d'avoir triché et remis un devoir fait par sa mère.
Elle parle contre un des garçons lors d'une conversation avec un autre parent.
Elle crie constamment contre l'autre élève.
Elle le garde souvent après les cours et il rate l'autobus de façon répétée.
Elle le pousse à abandonner ses activités parascolaires.
Elle lui répète qu'il va échouer.
Elle lui refuse la permission d'aller à la salle de bain.
Elle déchire et chiffonne ses travaux devant toute la classe.
Elle lui fait copier la phrase «Je ne serai plus dégoûtant» lorsqu'il éternue et court vers son bureau pour prendre un mouchoir.
Qu'en pensez-vous? est-ce que 325 000 $ c'est assez? ou pas assez? 
Sujet: Enseignante du primaire poursuivie pour 325 000$ 
Jeu 27 Sep - 17:10
